Le Projet de la réalité climatique Canada s'est récemment entretenu avec Steve Bentley, un membre actif du Carrefour climatique de Calgary. Nous avons pu en apprendre un peu plus sur le parcours de Steve en tant qu'activiste climatique et sur les activités actuelles du Carrefour.
Steve, pourriez-vous m'en dire un peu plus sur votre parcours ?
Je suis né à Calgary, dans l'Alberta, et j'ai vécu dans tout le Canada avant de revenir finalement à Calgary pour m'y installer définitivement. J'ai obtenu mon baccalauréat en anglais à l'université de Colombie-Britannique et je n'ai jamais cessé d'apprendre. J'ai acquis une connaissance pratique de la physique atomique et quantique dans l'espoir de mieux comprendre les grandes forces qui régissent l'Univers, et de cultiver mon sens de la vérité et du contexte à une époque où la confusion et la mauvaise orientation sont de plus en plus répandues. Je suis devenu un fervent écraseur du déni du réchauffement climatique et du manque de volonté, tout en cherchant toujours à trouver les solutions globales dont le moment a besoin.
Pourquoi avez-vous rejoint le Carrefour climatique de Calgary ?
Avant de rejoindre le Carrefour, je faisais partie d'un groupe appelé Pathways to Sustainability qui travaillait sur des initiatives climatiques, et c'est là que j'ai commencé à faire bouger les choses en toute légitimité sur les questions climatiques. Lorsque ce groupe s'est dissous, j'ai contacté mes collègues allié.e.s pour trouver un nouveau foyer qui m'aiderait à atteindre mes objectifs climatiques. Le Dr Joe Vipond était l'un de ces allié.e.s et il m'a invité à rejoindre ce nouveau groupe dont il avait entendu parler, le Carrefour climatique de Calgary. Le tout premier jour, nous avons rencontré un groupe de personnes très intelligentes et nous avons démarré avec une stratégie spécifique et des objectifs solides et percutants. J'ai trouvé ma place, et bien que les principaux.ales acteur.rice.s changent de temps en temps, nous n'avons jamais cessé de faire bouger les choses ensemble.
Comment votre implication au sein du Carrefour de Calgary a-t-elle évolué au fil des ans ?
Au début, j'ai participé à la conception de la stratégie et à la mise en œuvre de notre première action de sensibilisation des citoyen.ne.s et du gouvernement de Calgary. J'ai parlé à l'hôtel de ville (24:43) de la nécessité cruciale pour que le plan climatique de la ville soit correctement planifié, financé et exécuté, et j'ai généralement participé à presque toutes les initiatives du Carrefour sur lesquelles j'ai pu mettre la main. Avec le temps, l'opportunité d'un poste rémunéré pour diriger notre initiative Community Climate Conversations s'est présentée, et j'ai sauté sur l'occasion ! J'ai pensé que c'était une chance importante pour le Carrefour de faire preuve de leadership en faisant du « travailleur climatique » une véritable carrière. Les Conversations ont été un succès. Avant l'arrivée de la COVID-19, nous avons organisé 8 événements dans les communautés de notre ville. Nous avons pensé qu'il était important de ne pas laisser le Carrefour en jachère pendant la pandémie, et nous avons donc commencé une série d'entretiens hebdomadaires en direct, posant aux leaders d'opinion canadien.ne.s certaines des questions essentielles que nous nous posons tous.tes en ces temps de pandémie sans précédent.
Que voyez-vous dans l'avenir du Carrefour de Calgary ?
Je crois de tout mon cœur que la route vers une Alberta respectueuse du climat passe par le Carrefour climatique de Calgary.
Qu'est-ce qui vous motive dans le mouvement climatique et que faut-il améliorer, selon vous ?
Ce qui me motive à propos du mouvement climatique, c'est que nous sommes à un moment où il est essentiel de commencer à avoir raison. Le stéréotype sur les militants du climat est que nous sommes tous des hippies mangeurs de granola qui donnent des colles aux arbres. Le mouvement que je connais est rempli de médecins, de scientifiques, d'ingénieurs et de certaines des personnes les plus intelligentes que j'ai rencontrées dans ma vie. En plus de cela, nous passons tous beaucoup de temps et d'énergie à nous préoccuper de quelque chose qui nous dépasse. Je suis inspiré à chaque fois que nous nous rencontrons et cela vaut également pour mon engagement dans le Projet de la réalité climatique.
La chose la plus importante à améliorer est de nous mettre tous et toutes sur la même longueur d'onde et transcender nos silos. Nous avons tous besoin de nous parler davantage les uns aux autres. Chaque groupe sur le climat et chaque groupe en périphérie des enjeux climatiques au sein de chaque juridiction doivent se parler et s'entraider dans la mesure du possible, en se regroupant, par exemple, en un groupe inclusic, qui à son tour communique et aide les groupes des autres juridictions. Nous devons nous rassembler. Nous n'en sommes pas encore là.
Enfin, quelle est la personne qui vous inspire particulièrement ?
La personne qui m'inspire le plus doit être Greta Thunberg. Je ne pense pas que l'on puisse surestimer l'impact qu'elle a eu sur le mouvement climatique dans le monde. En tant qu'écrivain, je suis constamment impressionné par l'efficacité et la perfection avec lesquelles elle dit exactement ce qui doit être dit. Plus près de chez nous, le Dr Joe Vipond (mentionné ci-dessus) a joué un rôle essentiel dans l'élimination progressive du charbon ici en Alberta et continue de faire preuve de leadership au sein du Carrefour jour après jour, même s'il est urgentiste à Calgary et qu'il se bat en première ligne de la crise de la COVID.
Vous êtes intéressé.e.s à savoir comment les municipalités canadiennes réduisent leurs émissions ? Voulez-vous participer ? Jetez un coup d'œil à la Ligue nationale du climat et joignez-vous à un groupe local ou démarrez un groupe local à Carrefourclimat.ca !