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Villes cyclables : Pourquoi nous devrions rendre nos villes plus conviviales pour les cyclistes

Par Sofia Vedechkina

· Autres blogueurs,General

Cet article de blog est le premier d'une série de trois basés sur le Classement 2019 de la Ligue nationale du climat, une initiative des Carrefours climatiques communautaires. Cette semaine, nous nous concentrons sur les Pistes cyclables.

Pour télécharger le Classement 2019 et en savoir plus sur les villes canadiennes qui disposent des meilleures infrastructures cyclables, rendez-vous sur : bit.ly/CCH-LNC2019-TELECHARGEMENT.

Le printemps étant enfin là, je suis sûre que beaucoup d'entre vous attendent avec impatience que le vélo revient au goût du jour après un certain temps d'arrêt cet hiver. Mais ce temps plus chaud est aussi l'occasion de réfléchir aux questions relatives à l’habitabilité et à la cyclabilité de nos villes, et à la relation entre ces deux concepts.

Ces questions sont également fondamentales, non seulement parce qu'elles nous aident à mieux comprendre le type de villes que nous voulons habiter, mais aussi parce qu'elles nous aident à projeter dans l'avenir notre vision d'une urbanité meilleure, plus verte et plus inclusive. Elles nous donnent l'occasion de concrétiser le type de villes dont nous voulons que nos enfants et petits-enfants héritent.

Pour le webinaire de lancement de la première saison de notre série Brunch & Learn, Réalité climatique Canada était très heureux de recevoir Michael Wexler comme conférencier invité. Il est le directeur montréalais de Copenhagenize Design Co., une petite société de conseil qui milite pour des villes respectueuses du vélo par le biais de la planification et de la conception, des communications, de la recherche et de l'éducation. L'objectif de Copenhagenize est de changer le paradigme des transports en faisant des villes cyclables la norme dans le monde entier. Pendant quelques minutes à midi, fin février, nous avons été ravis que Michael vienne nous informer sur les infrastructures favorables aux cyclistes.

L'une des choses qui est ressortie tout au long de sa courte présentation, c'est à quel point il était intransigeant de manière rafraîchissante, tout en restant direct et honnête. Michael s'est appuyé sur l'histoire et les statistiques pour montrer à tous.tes nos téléspectateur.trice.s les nombreux avantages dont les citadin.e.s commencent à bénéficier lorsque nos villes sont adaptées à la bicyclette. Un point particulièrement intéressant qu'il a fait valoir est que, il n'y a pas si longtemps, nos villes étaient adaptées au vélo - ce que nous semblons avoir oublié avec l'avènement de l'automobile.

Le point principal de Michael était aussi que le vélo démocratise nos rues. Ce concept peut sembler un peu ridicule pour les non-initié.e.s. Nous pensons rarement, voire jamais, aux rues de nos villes à travers le prisme de la démocratie. Mais les rues qui sont focalisées sur les automobilistes sont-elles vraiment démocratiques et utilisées à leur plein potentiel ? Peut-être pourrions-nous envisager une alternative plus inclusive et meilleure pour l’environnement.

L'objectif de Copenhagenize est de nous aider à le faire : inverser le paradigme des transports afin que nous puissions commencer à contempler nos rues de manière plus inclusive et plus verte.

Comme Michael l'a démontré, c'est possible, et tout se résume à une question de perspective. Essentiellement, au lieu de nous demander combien de voitures pourraient se déplacer dans une rue donnée, nous devrions plutôt nous demander combien de personnes pourraient faire exactement cela.

Ce changement de perspective modifie notre façon de voir nos rues, ce qui a pour conséquence d'accroître leur capacité à accueillir une variété de modes de transport différents. Mais pour que ce changement se produise, nous devons créer un environnement permettant aux gens de donner la priorité à d'autres modes de transport tels que la bicyclette.

En d'autres termes, si vous faites en sorte qu'il soit préférable pour les gens de prendre leur vélo, il est fort probable qu'ils et elles le feront. Michael a démontré que les habitant.e.s de Copenhague, par exemple, utilisent leur vélo parce que c'est rapide, facile, une source d'exercice et pas cher - pas, peut-être de façon surprenante, parce que c’est bon pour l'environnement.

Mais les avantages supplémentaires d'une meilleure infrastructure cycliste, tels que la réduction des embouteillages urbains et de la pollution atmosphérique, et l'augmentation de la connectivité sociale, pour n'en citer que quelques-uns, ne font pas de mal non plus.

Si vous voulez savoir comment les villes du monde entier se classent en ce qui concerne les mesures prises pour favoriser le cyclisme, consultez le site copenhagenizeindex.eu.

Pour regarder « Cyclable Cities: Safer, Healthier & More Sustainable », rendez-vous sur : bit.ly/CCH-WebinarGallery.

Vous êtes intéressé.e.s à savoir comment les municipalités canadiennes réduisent leurs émissions ? Voulez-vous participer ? Jetez un coup d'œil à la Ligue nationale du climat et joignez-vous à un groupe local ou démarrez un groupe local à Carrefourclimat.ca !